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par Katja Socher <katja(at)linuxfocus.org> L´auteur: Katja est l'éditrice Allemande de LinuxFocus. Elle aime Tux, le cinéma & la photographie et la mer. Sa page personnelle se trouve ici. Traduit en Français par: Eric Jullien <ejullien(at)free.fr> Sommaire:
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Résumé:
Dans cet article, Tux, la mascotte de Linux, guidera les touristes qui
viennent pour la première fois dans la visite de sa terre natale. Il
leur expliquera des concepts probablement nouveaux pour
eux et leur proposera des trucs et astuces pour les aider à
continuer l'exploration de Linux par leurs propres moyens.
Bonjour ! Je suis Tux, le pingouin Linux, et je serai votre guide pour votre première visite touristique dans ce monde magnifique mais encore un peu inconnu et étrange. Après cette première excursion vous pourrez continuer l'exploration des régions qui vous intéressent le plus par vos propres moyens..
Pour la visite, je considèrerai que vous êtes déjà venus, que Linux est donc installé et fonctionnel sur votre machine. Je sais que les voyages organisés sont encore rares (c'est-à-dire que Linux soit pré-installé sur votre ordinateur) et vous devrez donc certainement organiser votre voyage tout seul. Mais peut-être était-ce votre première bonne surprise : réserver votre voyage (installer Linux) a vraiment été facile ! La seule partie un peu délicate a sans doute été le partitionnement de votre disque dur. Cependant, si vous utilisez une des dernières distributions, vous pouvez choisir le partitionnement automatique, ce qui simplifie tout. Si pour quelque raison que ce soit vous ne voulez pas du partitionnement automatique, vous pouvez, bien entendu, le faire vous-même. La plupart du temps, la lecture du manuel d'installation fourni avec toutes les distributions devrait vous aider. Mais c'est finalement à vous de décider comment partitionner votre système puisque vous êtes la seule personne à savoir comment vous allez l'utiliser. Si vous n'avez aucune idée, voici une suggestion souvent employée :
Pour une installation confortable de Linux, vous devez avoir un disque avec au moins 2 Go disponibles.Vous devez indiquer ici votre nom et votre mot de passe, et,
habituellement, vous déciderez du type de logement souhaité.
Si vous pensez qu'à l'époque de la liberté de circulation
les contrôles des passeports ne sont pas
nécessaires, vous pouvez aussi considérer ceci comme
la clé de votre chambre d'hotel (bien que ce ne soit
pas vraiment le cas). Vous admettrez qu'il est
préférable d'en avoir une afin d'éviter que d'autres
personnes s'introduisent dans votre chambre sans votre permission.
Cela vous permet aussi de personnaliser votre environnement
comme bon vous semble, alors que d'autres utilisateurs de la même
machine pourront choisir un environnement totalement différent s'ils
en ont envie. Vous pouvez créer votre propre monde selon vos goûts !
Toute personne ayant un compte valide (un nom d'utilisateur et un mot de
passe) peut venir dans le pays du pingouin !
Sachez que Linux est sensible à la casse des caractères.
Vous devriez éviter de vous connecter en tant que root dans la mesure
du possible, car, en tant qu'utilisateur ordinaire, les chances de
détruire votre système sont très faibles.
Root est un super-utilisateur qui peut faire beaucoup de choses qu'un
utilisateur normal ne peut pas faire et il a même accès aux comptes
de tous les utilisateurs. Aussi, et surtout si vous êtes
débutant sur ce système, vous pourrez jouer avec lui d'une
manière bien plus sûre, puisque la seule chose que vous pourrez
détruire en tant qu'utilisateur normal sera ce compte lui-même, mais
sans autre effet sur le système.
Si vous n'avez pas encore créé de compte utilisateur
ordinaire, ou, si vous voulez ajouter un autre utilisateur (vous
pouvez avoir autant de comptes que vous le souhaitez),
voici deux façons de le faire :
1) La solution graphique
Vous devez être root pour créer un nouveau compte utilisateur.
Ainsi, si vous êtes connecté en tant qu'utilisateur ordinaire,
ouvrez un shell, tapez su, puis le mot de passe de root
(vous pouvez aussi vous déconnecter puis
vous reconnecter en tant que root). Tapez la commande
linuxconf. Le programme démarre. Choisissez « Users (utilisateurs) » dans
« Config (configuration)» puis « User Accounts (comptes utilisateurs)» dans
« Normal » puis enfin « Add (Ajouter)».
Tapez le nom de l'utilisateur et optionnellement le(s) groupe(s)
d'appartenance, etc. Cliquez sur « Accept (acceptez)». Une nouvelle
fenêtre apparaît vous demandant un mot de passe. Entrez
en un et cliquez sur « Accept ». Une nouvelle fenêtre
va de nouveau s'ouvrir vous demandant de retaper le mot de
passe. Entrez-le de nouveau et pressez la touche « Entrée ». Le compte du
nouvel utilisateur est créé et vous devriez maintenant vous
déloger du compte root.
2) Solution utilisant le shell
Vous devez être root (cf ci-dessus comment devenir root).
Ouvrez un shell et tapez useradd, espace, le nom de l'utilisateur du
nouveau compte, puis appuyez sur « Entrée ».
Sur la ligne suivante vous devez fournir un nouveau mot de passe
pour le compte créé en tapant passwd nomutilisateur
puis une nouvelle fois sur la ligne suivante pour vérifier
que vous l'avez tapé correctement.
Vous obtenez alors :
« passwd: all authentication tokens updates successfully »
Le nouveau compte utilisateur est créé et vous
devriez maintenant vous déloger du compte root.
Pour redevenir un utilisateur ordinaire tapez simplement exit
si vous étiez devenu root par su ou bien délogez-vous.
Pour ce faire allez dans le menu de votre "logement",
et choisissez log out, exit ou quit.
Comme avec d'autres systèmes, vous utiliserez la souris et le clavier
comme moyen de transport. Mais avec Linux il est courant d'utiliser
une souris à trois bouttons. Vous pouvez, en
général, émuler le bouton central avec une souris à deux boutons
en appuyant simultanément sur les boutons
droit et gauche, mais vous découvrirez que se promener avec
une souris à trois boutons est bien plus agréable.
Le bouton du milieu peut coller à l'endroit
de votre choix ce que vous avez sélectionné auparavant
avec le bouton gauche, ce qui est vraiment une
fonctionnalité très pratique et souvent utilisée.
Vous pouvez choisir tous les types de logements, de l'hôtel luxueux cinq étoiles à celui simple et bon marché ou même la tente de camping. C'est à vous de voir. Vous pouvez faire votre choix en fonction de l'espace disque disponible, de vos goûts et il est aussi possible de changer par la suite lorsque vous en avez envie. Vous choisissez votre hôtel dans le menu lorsque vous vous connectez avec votre gestionnaire d'affichage. Les choix populaires sont Gnome, KDE, Window Maker, fvwm, icewm,... Choisissez vraiment votre hôtel avec soin car nous savons tous que de bonnes vacances dépendent aussi de la qualité du logement comme de beaucoup d'autres choses.
Voici une fonctionnalité que vous trouverez quel que soit
votre logement : les bureaux virtuels. Le paramétrage par
défaut est souvent d'avoir quatre de ces bureaux virtuels,
mais vous pouvez le modifier. Ainsi, vous pouvez avoir
un bureau virtuel pour lire votre courrier et surfer sur internet, un autre
pour créer des images avec The Gimp (un programme de manipulation
d'images), encore un autre pour écrire votre correspondance classique
et encore un autre pour ce que vous voulez. Tout cela aide
vraiment à organiser son espace de travail.
Pour changer de pièce, vous n'avez qu'à cliquer dans le "pager"
(ou le "clip") sur l'endroit où vous souhaitez vous
rendre.
Vous verrez que le choix est assez conséquent. Si vous avez choisi l'un des deux bureaux, gnome ou kde, vous pouvez obtenir le menu en cliquant sur le premier bouton à gauche du panneau. Avec les autres logements, vous obtiendrez les menus en cliquant avec la souris n'importe où dans l'écran. Souvent, avec Gnome ou KDE, les nouveaux programmes installés s'ajoutent automatiquement au menu, tandis qu'avec un gestionnaire de fenêtres vous devrez le mettre à jour vous-même. Néanmoins, le résultat de votre choix est à peu près équivalent.
Si vous êtes déjà allé au pays de Windows,
vous trouverez que tout vous semble familier. Comme il a
déjà été beaucoup écrit sur le sujet et que les deux possèdent une
documentation conséquente (cliquez simplement sur le bouton d'aide ou allez
sur leur site web : www.gnome.org
et www.kde.org) que vous pouvez
lire, je ne la reproduirai pas.
Je voudrais quand même ajouter : dans la configuration
qui positionne le focus de la souris, je voudrais vraiment que vous
fassiez un essai avec le «sloppy mouse» (appelé «focus follows mouse» dans
KDE; dans Gnome, vous devez répondre enter only
à la question «when does the mouse pointer affect the input focus ? (quand
le pointeur de la souris affecte-t-il le focus d'entrée)» ). Par défaut
il est défini à "click to focus" ce qui est aussi le cas avec Windows.
Au début, vous trouverez la nouvelle configuration un peu
étrange mais après un moment vous ne voudrez probablement plus
vivre sans...
Mais peut-être n'aimez-vous pas la ressemblance avec le pays de Windows, ou êtes-vous simplement curieux des autres logements. Et il y en a tant d'autres ! Les gestionnaires de fenêtres sont habituellement plus légers et vous ne pouvez pas placer des icônes directement sur l'arrière-plan. Il existe de nombreux gestionnaires de fenêtres différents et vous devriez en essayer plusieurs pour trouver celui que vous préférez. Tous sont très largement configurables afin de vous permettre d'obtenir l'aspect et le comportement que vous préférez.
C'est un très bon gestionnaire de fenêtres possédant un «look and feel» très agréable qui peut être aussi configuré graphiquement. La seule raison pour laquelle je n'en parlerai pas plus est que Georges a déjà fait tout le travail :-) Alors allez voir Window Maker ou NeXTStep, le retour pour lire son article sur ce fantastique gestionnaire de fenêtres, que vous devriez vraiment essayer avant d'arrêter votre choix sur celui à utiliser !
IceWm est un autre bon et populaire gestionnaire de fenêtres.
C'est un des derniers gestionnaires dans lesquels vous devez
modifier un fichier de configuration pour changer son apparence et
son comportement. Pour le configurer, créez un répertoire
~/.icewm et copiez y les fichiers par défaut :
cp /usr/X11R6/lib/X11/icewm/preferences
~/.icewm/preferences
cp /usr/X11R6/lib/X11/icewm/toolbar ~/.icewm/toolbar
cp /usr/X11R6/lib/X11/icewm/winoptions
~/.icewm/winoptions
Vous pouvez maintenant les modifier comme vous le souhaitez. La description
détaillée de cette modification sort du cadre de cet article, aussi
je me contenterai de vous dire : jouez avec !
Quel que soit le type d'hôtel sélectionné
vous êtes libre dans votre choix du service d'étage.
Il existe de nombreux gestionnaires de fichiers
disponibles sous Linux. Avec eux, vous pouvez copier vos
fichiers, les déplacer, les effacer, ou quoi que ce soit
d'autre.
Un concept, qui peut être nouveau pour vous, est celui des
permissions. Avec Linux, chaque utilisateur a son propre
répertoire personnel qui contient tous ses fichiers.
Mais, bien entendu, il peut être plus pratique qu'une autre
personne apte à se connecter sur votre
ordinateur puisse voir aussi tout ou partie de vos fichiers. Il peut
également parfois être utile de donner à cette
personne le droit d'écriture (c'est-à-dire les droits
de modification) pour certains fichiers.
Et si vous avez écrit un programme exécutable et que
vous vouliez que d'autres personnes utilisant votre ordinateur
puissent s'en servir, vous devez leur donner les
droits d'exécution. Parfois vous voudrez donner ces
droits à tout le monde et parfois seulement
à quelques personnes. C'est pourquoi Linux fait la
différence entre vos propres permissions, celles d'un
groupe particulier et celles de tous les autres. Si
vous êtes root, vous pouvez définir autant de
groupes que vous le souhaitez.
Pour laisser les autres voir vos fichiers, vous devez donner en
premier lieu les droits de lecture et d'exécution sur votre
répertoire personnel à tout le monde ou au
groupe à qui vous voulez donner l'accès, sinon
le contenu de votre répertoire personnel ne sera même pas visible. Vous
pourrez alors décider pour chaque fichier du type d'accès de chacun.
Konqueror, par exemple, est un gestionnaire de fichiers très
pratique, qui permet aussi de parcourir le Web, mais il en
existe beaucoup d'autres.
Lors de votre premier séjour au pays de Tux, vous
apprécierez probablement d'avoir un service d'étage,
mais plus tard, lorsque vous viendrez plus souvent ou que vous aurez
décidé de vous établir ici définitivement,
vous pourrez trouver qu'il est plus pratique et plus efficace de faire
tout cela vous-même en utilisant le shell. Vous pouvez
utiliser de petits scripts shell pour les tâches répétitives.
Vous pouvez également
utiliser la touche de tabulation pour compléter vos commandes ou
vos mots (complétion automatique des mots) et les
touches de déplacement pour récupérer vos
commandes précédentes.
Pour en apprendre d'avantage sur le shell, lisez les deux articles de
Manuel Muriel Cordero:
Commandes de Base d'Unix et
Utilitaires GNU.
Vous pouvez aussi lire l'article de Guido et moi-même sur la
Programmation Shell.
Il n'y a pas que le concept d'utilisateurs différents et de permissions pour éviter que les autres personnes puissent modifer votre répertoire personnel. Vous pouvez aussi verrouiller votre écran lorsque vous quittez votre ordinateur juste pour un instant et que vous ne voulez pas vous déloger complètement. Taper simplement xlock dans une fenêtre shell, verrouillera votre écran et vous devrez entrer votre mot de passe pour pouvoir accéder de nouveau à votre ordinateur. Vous retrouverez alors toutes vos applications dans l'état où vous les aviez laissées.
Que seraient vos vacances si vous ne pouviez pas envoyer
de cartes postales chez vous ou communiquer d'une manière ou d'une autre
avec vos proches qui ont dû rester à la maison. Bien
entendu ce n'est pas un problème dans le pays du pingouin.
Vous avez de nombreux programmes disponibles pour écrire
des lettres,
certains sont libres, tels Ted, Kword, Abiword, StarOffice... pour
n'en citer que quelques uns et d'autres sont payants comme
Applixware et WordPerfect.
Si vous n'utilisez ces programmes que chez vous et que vous ne
vouliez faire que des choses simples comme écrire des
lettres à votre banque ou à un ami, alors presque
tous les outils disponibles sont adaptés, vous n'avez
qu'à choisir celui que vous préférez.
Concernant Ted, vous pouvez lire l'article de LinuxFocus Découvrir Ted. Sur
Kword et Abiword je dirais que pour le moment KWord a quelques
fonctionnalités de plus qu'Abiword, tandis que ce dernier
est bien plus stable. Mais tous les deux s'améliorent rapidement
et ont pour ambition de devenir vraiment de très bons outils dans le
futur. StarOffice propose de nombreuses
fonctionnalités, mais certaines personnes ne l'aime pas car
il est très gros (vous pouvez lire les deux articles
La Suite StarOffice et
StarOffice pour Linux).
Essayez-les pour découvrir lequel vous convient le mieux.
Vous pouvez aussi acheter Applix ou WordPerfect. Je n'ai, personnellement jamais
travaillé avec WordPerfect aussi je ne pourrai parler que
d'Applix. Il semble toujours avoir quelques
fonctionnalités supplémentaires par rapport à
StarOffice et je me sens très à l'aise avec lui.
Mais essayez vous-même. C'est à vous de
choisir !
Bien entendu, il existe également des tableurs, des logiciels
de présentation, des carnets d'adresses et des outils de planification
disponibles sous Linux.
Il existe un petit programme appelé knotes, comparable aux "post-it" que j'apprécie vraiment. Vous pouvez avoir de nombreuses notes ouvertes et les "coller" n'importe où sur votre écran. C'est toujours pratique de pouvoir écrire une note afin de ne pas oublier un rendez-vous important ou une chose urgente à faire.
Lire des fichiers pdf : vous pouvez vous servir du programme xpdf. Tapez simplement xpdf suivi du nom de fichier dans un shell, ou lancez-le par votre gestionnaire de fichiers. Une autre possibilité consiste à utiliser le programme acroread en tapant acroread suivi du nom du fichier.
Internet & courrier électronique : naturellement, surfer sur Internet n'est
pas un problème. J'ai déja mentionné
konqueror en tant que gestionnaire de fichiers, mais c'est aussi un
bon navigateur Internet qui devient de plus en plus populaire.
Il existe d'autres navigateurs comme, par exemple, Netscape et Opera.
Vous disposez aussi de plusieurs programmes de messagerie : kmail,
netscape, mail, mutt....
Peut-être ne souhaitez-vous pas seulement écrire
un courrier électronique, mais envoyer aussi des images ou d'autres documents.
Ce serait bien de pouvoir les grouper dans un
même document, mais aussi de pouvoir les compresser pour
éviter d'envoyer trop de données.
Si vous ne voulez l'envoyer qu'à l'intérieur
du pays de tux, tapez simplement :
gzip fichier.ext.
pour compresser votre fichier. Le fichier compressé est alors
enregistré en tant que fichier.ext.gz. Ainsi, si vous souhaitez
compresser votre fichier sunshine.jpg, tapez
gzip sunshine.jpg
il sera enregistré comme sunshine.jpg.gz.
Vous pouvez aussi utiliser bzip2 pour compresser encore mieux vos
fichiers. Voir man bzip2 pour plus
d'informations.
Pour regrouper plusieurs fichiers en une archive, vous pouvez
vous servir de la commande tar :
tar -cvf archive.tar fichiers/répertoires
Pour regrouper vos fichiers sunshine.jpg et moonlight.jpg dans
un nouveau fichier nommé images tapez
tar -cvf images.tar sunshine.jpg moonlight.jpg.
Pour compresser et regrouper vos fichiers en une seule étape, vous
pouvez taper :
tar -cvfz fichiers.tgz fichier1.ext fichier2.ext
Les options cvfz signifient que c crée l'archive,
z la compresse, f signifie que le fichier fichiers.tgz
sera utilisé pour l'enregistrement et v (verbeux) affiche
les noms des fichiers groupés sur l'écran.
Pour voir le contenu d'une telle archive tapez :
tar -tfz fichiers.tgz
t donnant le contenu de l'archive.
Pour décompresser vos fichiers gz, tapez simplement
gunzip fichier.ext.gz.
gunzip sunshine.jpg.gz décompressera le fichier
sunshine.jpg. Le fichier sunshine.jpg.gz n'existera plus alors.
Pour extraire le contenu de votre archive, tapez
tar -xvf fichiers.tar.
x signifiant extraire le contenu de l'archive.
Pour extraire et décompresser votre archive tgz, tapez :
tar -xvfz fichiers.tgz
x extrait les fichiers.
Si vous souhaitez envoyer vos fichiers à l'extérieur ou
à la fois à l'interieur et à l'extérieur du
pays du pingouin, utilisez plutôt zip.
Ainsi, vous taperez
zip -r nom-fichier.zip fichiers.
Pour compresser vos fichiers sunshine.jpg et moonlight.jpg en
un nouveau fichier nommé images tapez
zip -r images.zip shunshine.jpg moonlight.jpg.
L'option -r est utilisée si vous souhaitez non seulement
regrouper vos fichiers mais aussi un répertoire avec tout son
contenu.
Pour décompresser un fichier "zippé", tapez
unzip nom-fichier.zip.
Il existe aussi des outils graphiques pour (dé)compresser et (dé)grouper vos fichiers, comme par exemple, gnozip.
Maitenant que vous êtes arrivé et avez trouvé le logement qui vous convient, que vous savez comment garder le contact avec les autres, vous voulez profiter de vos vacances. Quelles sont les attractions ?
De nombreux touristes viennent ici parce qu'ils programment ou
apprennent à programmer. Et Linux est vraiment une
sorte de paradis dans ce domaine. Il y a de très nombreux
langages de programmation disponibles et la plupart sont gratuits.
Vous n'avez qu'à les télécharger,
les installer et vous pouvez commencer. Il vous faut maintenant
choisir un éditeur de texte.
Vous disposez de nedit, vi, emacs, kedit, kate, joe.....
(Lisez les articles sur nedit et vi si vous voulez.)
Si c'est un langage interprété, la première
ligne doit contenir le chemin jusqu'à l'interpréteur du langage
installé. Ensuite, vous écrivez
votre programme, vous l'enregistrez et le rendez exécutable
(définissez les permissions pour l'exécution). Si c'est un
langage compilé, vous devez le compiler
avant de pouvoir le lancer. Pour l'exécuter, tapez
simplement
./nom_du_fichier_que_vous_avez_écrit.
Il existe sur le web de très bons tutoriels, pour de
nombreux langages, qui vous aideront à démarrer.
Si vous êtes interessé par l'apprentissage de Perl,
vous pouvez lire les articles de Guido sur Perl :
Perl, partie I
Perl, partie II
Perl, partie III
Exemple:
En Perl (un langage interprété) la première
ligne doit être :
#!/usr/bin/perl
Pour compiler un programme écrit en C (un langage
compilé) vous tapez :
gcc -Wall -o programme_final fichier.c
Il existe également un très grand nombre de
programmes si vous ne venez ici que pour vous détendre.
Que vous vouliez être
créatif, ou vous allonger simplement au bord de la
piscine à écouter de la bonne musique, jouer à
des jeux ou quoi que ce soit d'autre, il y a certainement un programme
adapté à votre cas. Il y a vraiment d'excellents
programmes pour le graphisme, comme The Gimp, Sketch,
Blender... que vous devriez réellement découvrir.
Pour voir ce qui est disponible, allez voir les sites
web suivants :
Il n'y a pas encore autant de programmes pour Linux que pour
Windows. Cependant, si vous ne souhaitez pas utiliser de copies
illégales mais seulement des copies légales, vous
aurez beaucoup plus de programmes que vous ne pourrez en utiliser car la
plupart sont toujours gratuits ou peuvent être
obtenus pour une toute petite participation financière.
Ou installer des programmes.
Pour l'installation de nouveaux logiciels, vous devez être
root.
Avant de télécharger sur Internet
regardez d'abord si le programme n'est pas sur l'un des CD de votre
distribution. Ils en contiennent habituellement
beaucoup plus qu'ils n'en installent initialement. Les logiciels de ces CDs
sont distribués sous forme de paquetages. Deux formats de paquetage existent :
deb et rpm. Je vais vous montrer comment installer des paquetages rpm
puisque ce format est très répandu.
Pour installer des paquetages vous pouvez employer des outils graphiques
comme gnorpm ou kpackage ou la commande shell rpm -i.
Installer un seul paquetage qui n'exige aucun autre programme est
facile. Exécutez simplement
rpm -vi nom_du_paquetage.rpm
Cela devient un peu plus complexe si vous devez d'abord installer
d'autres paquetages qui sont nécessaires au fonctionnement du programme.
Si le programme est sur le CD de votre distribution,
alors les bibliothèques dont le programme dépend
doivent aussi être sur le CD. Vérifiez ce que dit le
message d'erreur sur des dépendances non satisfaites et
installez d'abord les programmes manquants.
Mandrake a un programme appelé urpmi qui sait où se trouvent les
paquetages et installe d'abord les dépendances.
urpmi make
installera par exemple l'utilitaire make dont vous avez besoin pour
compiler des logiciels.
La mise à jour est identique à l'installation sauf que vous
employez l'option -U au lieu de -i :
rpm -vU nom_du_paquetage.rpm
L'aspect sympathique avec rpm est que vous pouvez voir ce que vous
avez installé :
rpm -qia
et vous pouvez le désinstaller de nouveau sans problème.
Pour désinstaller vous employez l'option -e, pour effacer :
rpm -e nom_du_paquet.
Paquetages depuis Internet :
Le problème avec les paquetages téléchargés
depuis Internet vient de ce que vous devez vérifier qu'ils sont construits
exactement pour votre système. L'installation d'un paquetage d'une
distribution ou d'une version différente de la votre peut ne pas fonctionner.
Sinon, tout est équivalent à ce qui est décrit ci-dessus.
Installation à partir du code source :
Cela semble effrayant, mais c'est souvent très facile :
- Décompressez le paquetage
- Suivez les instructions des fichiers README ou INSTALL
En principe vous devez procéder comme suit :
- tar zxvf fichier.tar.gz
- cd dans le répertoire du paquetage créé lors
de l'extraction de l'archive tar
- exécutez ./configure
- exécutez make
- exécutez make install
Pour vérifier quels fichiers sont installés par
make install, vous pouvez exécuter make -n install
Une importante documentation est disponible :
Linux a démarré 10 plus tôt lorsque Linus Torvalds s'est assis devant son
ordinateur pour écrire un petit logiciel qui est devenu un système d'exploitation
à part entière au fil des années. Ce qui avait commencé pour le plaisir de
découvrir les limites des systèmes disponibles à l'époque et de mieux comprendre
le fonctionnement interne de son ordinateur est devenu un énorme projet dans
lequel de plus en plus de personnes s'investissent, soit pour le développer soit
pour l'utiliser.
Beaucoup de choses ont changé mais il reste encore un peu
de l'esprit et de la philosophie des débuts. La plupart des logiciels tout
comme le système sont "open source" et sont publiés sous licence GPL. Cela
signifie que non seulement vous disposez du code source mais en plus, vous
pouvez le modifier afin de le faire correspondre à vos besoins et à vos
goûts. En publiant le code source, l'information est vraiment partagée
permettant ainsi de réutiliser un bon travail, ce qui offre la possibilité
de créer de nouvelles choses au lieu de perdre du temps à refaire un travail
déjà réalisé par d'autres.
Travailler avec des gens dispersés dans le monde entier implique également
une structure très modulaire lors de la création de (gros) programmes. Ceci
rend Linux très souple et permet à ce système d'exploitation de s'améliorer
tous les jours.
La plupart de ceux qui participent aux différents projets ne le font pas
par obligation puisqu'ils doivent souvent faire autre chose pour vivre,
mais parce qu'ils aiment Linux, sa philosophie et son esprit.
J'espère que votre voyage a été agréable et que vous reviendrez souvent.
Peut-être déciderez-vous un jour de devenir un résidant permanent ou même un
autochtone.
Au fait, Noël n'est pas si loin, alors pourquoi ne pas inclure ce voyage
dans votre lettre au Père Noël ou l'offrir à un ami !?! Si vous êtes un peu
curieux et préparé à des vacances excitantes, ce voyage pourra s'avérer
extraordinaire !
Amusez-vous bien !
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