L'article est divisé en cinq parties :
La première explique brièvement
ce que signifie Internet et comment il est apparu.
La seconde vous aidera à comprendre certaines
expressions techniques.
La troisième est dédiée
aux protocoles les plus importants d'Internet : TCP et IP.
La quatrième décrit les fonctionnalités
du DNS.
La dernière partie est une description
pratique de la mise en place d'un service de nom de domaine (DNS) pour
un réseau local avec une passerelle, et la façon dont l'auteur
l'a réalisé avec Linux. Ainsi, ce document est à la
fois une introduction pour les novices et une référence pratique
pour les connaisseurs.
1 ARPANET, l'origine du World Wide Web
2 Quelques expressions techniques
3 TCP/IP
3.1 IP (Internet Protocol)
3.2 TCP (Transmission Control Protocol)
4 Le Système de Nom de Domaine (DNS)
4.1 Présentation du système
4.2 De l'utilité du DNS
5 Installation d'un Système de Nom de Domaine
5.1 Fichiers de base de données
5.2 Les enregistrements
5.3 L'ensemble des fichiers pour notre
domaine fictif
5.4 Abréviations
5.5 La bibliothèque du Résolveur
5.6 Testez votre configuration avec nslookup
(1) ARPANET, l'origine du World Wide Web
Le terme "Internet" représente l'interconnexion de réseaux
d'ordinateurs issu du projet ARPANET, lancé en 1969 par l'agence
américaine DARPA (Defense Advanced Research Project Agency). Quand
ARPANET est sorti du stade expérimental, les protocoles de base
de TCP/IP étaient développés et choisis comme norme
par l'armée. Toutes les autres institutions constituant ARPANET
durent adopter les nouveaux protocoles. Pour faciliter le basculement,
la DARPA désigna la société Bolt, Beranek & Newman
(BBN) pour intégrer TCP/IP au système Berkeley-UNIX (BSD).
C'est ainsi qu'UNIX et TCP/IP furent intimement liés.
En 1983, ARPANET fut divisé en MILNET, une partie du réseau
de Défense DDN (Defense Data Network) ; l'autre partie devint un
nouvel ARPANET, plus petit. L'ensemble MILNET et ARPANET contrôlait
l'INTERNET. ARPANET disparût en 1990 ouvrant la porte à l'Internet,
qui relie un grand nombre de réseaux autour du globe.
(2) Quelques expressions techniques
Supposez que vous êtes assis devant un ordinateur connecté
au réseau local (LAN) du département de mathématique
de l'université (Figure 1).
Le LAN de mathématique est relié par le backbone
(noeud principal) au LAN du département de physique situé
dans un autre batiment. Vous souhaitez envoyer des données à
un ami du département de physique. Il faut d'abord que chacun des
ordinateurs soit identifié par un nom unique sur le réseau
de l'université (de même pour tous les ordinateurs sur Internet).
Nous supposerons que votre ordinateur s'appelle Einstein et celui de votre
ami Edison. Pour que deux ordinateurs situés sur deux réseaux
physiquement indépendants puissent communiquer, ils ont chacun besoin
d'une passerelle (gateway). La passerelle est un ordinateur capable
de réunir deux réseaux physiquement indépendants.
Nous avons donc besoin ici de deux passerelles - une pour le LAN de mathématique,
l'autre pour celui de physique. Nous appellerons respectivement "math"
et "phys" les passerelles de mathématique et physique.
Figure 1: Cheminement d'un datagramme d'Einstein à
Edison
Comme les applications d'Einstein (rlogin, telnet, ftp, etc.) ne peuvent
envoyer des données (des paquets de données) directement
à Edison, qui est situé sur un réseau différent,
ce sont les passerelles qui sont responsables du transport des paquets
à la bonne destination. En d'autres termes, la passerelle "math"
envoie des paquets la passerelle "phys ", qui a la même fonction
sur le LAN de physique. Le transfert se réalise à travers
le backbone de l'université, et "phys" délivre finalement
les données à Edison. Ce schéma de transmission de
données à un hôte distant (ordinateur connecté
au réseau) est appelé routage et les données
ou paquets datagrammes.
(3) TCP/IP
(3.1) IP
Les datagrammes, plus petites unités de transmission de données,
sont échangés selon un protocole - le Protocole Internet
(IP), qui est complètement indépendant du matériel.
Ainsi, le principal avantage d'IP est d'unir des réseaux physiquement
séparés en un réseau apparamment homogène.
Les fonctions principales d'IP:
-
Definir les datagrammes: pour envoyer un fichier à travers
le réseau, on le divise en petites parties, des blocs de données
appelés paquets.
-
Etablir l'adresse Internet: IP inclue cette information dans l'entête,
avec sa propre identification.
-
Router les datagrammes aux ordinateurs distants: si un datagramme
est envoyé à un ordinateur qui n'est pas présent physiquement
sur le même reseau, il est transmis à une passerelle pour
parvenir à la destination.
Par contre, IP n'assure pas le contrôle de la transmission (dialogue
ou handshake); en d'autres termes IP transporte les paquets d'un
ordinateur à l'autre, sans contrôler si tous les paquets sont
reçus dans le bon ordre. Nous reviendrons à ce problème
plus avant.
Nous avons maintenant une idée de la transmission (routage).
Souvenez-vous que votre ordinateur porte le nom d'Einstein. Les ordinateurs
connectés à un réseau sont baptisés car il
est plus facile de se rappeler un nom qu'une séquence de nombres.
IP utilise un schéma d'adressage indépendant du matériel.
Chaque ordinateur est associé à un unique nombre à
32 bits : l'adresse IP (IP). L'adresse IP est exprimée sous
la forme de 4 nombres séparés par des points. Einstein pourrait
par exemple avoir l'adresse matérielle 0x952C0C02, et l'adresse
IP 149.176.12.7.
Il faut comprendre que chaque ordinateur a trois adresses distinctes
:
-
le nom d'hôte: Einstein,
-
l'adresse IP: 149.176.12.7,
-
et l'adresse matérielle, qui peut être une carte Ethernet
d'identificateur unique 0x952C0C02.
L'adresse de la carte Ethernet correspond à un port du système
d'exploitation; il s'agit généralement de eth0-n sous Linux.
Les ports séries par exemple au nom cua0-n ou ttyS0-n. Pour être
précis, le nom Einstein correspond à l'interface matérielle
et non à la machine elle-même.
Nous savons maintenant que le protocole Internet (IP) transmet les données
entre ordinateurs sous la forme de datagrammes. Chaque datagramme est transmis
à l'adresse destination indiquée dans l'entete du datagramme,
sur Internet ou d'autres réseaux locaux. L'adresse destination doit
être une adresse IP standard sur 32 bits, elle est suffisante pour
identifier sans équivoque un ordinateur du réseau.
Une addresse IP est constitué de deux parties :
-
l'adresse d'un réseau,
-
l'adresse d'un hôte (ordinateur) de ce réseau.
Le nombre d'adresses d'hôtes dépend de la taille du réseau.
Afin d'obtenir une bonne adaptation aux différentes situations,
plusieurs classes de réseaux ont été créées
qui définissent les séparations des adresses IP.
Classe A: |
|
La classe A englobe les réseaux de 1.0.0.0 à 127.0.0.0.
Le numéro de ce type de réseau correspond au premier octet.
Les 24 bits suivants définissent les hôtes, soit plus de 16
millions d'ordinateurs pour chaque réseau de la classe A. |
Classe B: |
|
Pour la classe B les réseaux vont de 128.0.0.0 à 191.255.0.0.
Le numéro de réseau est alors composé des deux premiers
octets. Cela permet 16.320 réseaux de 65.024 ordinateurs. |
Classe C: |
|
La classe C est constituée par les réseaux de 192.0.0.0
à 223.255.255.0. Le numéro de réseau est alors donné
par les trois premiers octets, ce qui autorise plus de 2 millions de réseaux
de 254 hôtes. |
Classes D, E and F: |
|
Les adresses de la plage 224.0.0.0 à 225.0.0.0 sont experimentales,
ou sont réservées pour une utilisation future et ne définissent
aucun réseau. |
Reprenons notre exemple. On constate qu'Einsten, dont l'adresse IP est
149.176.12.7, appartient au réseau de classe B 149.176.0.0, dont
il est l'hôte 12.7. Il faut aussi noter que l'adresse d'hôte
ne peut comporter ni 0 ni 255, réservés à une utilisation
particulière. l'adresse d'hôte qui ne comporte que
des 0 identifie le réseau (149.176.0.0). Le nombre 255 représente
l'adresse de diffusion (broadcast), ce qui signifie que tous les ordinateurs
du réseau 149.176.0.0 recevront les données envoyées
à l'adresse 149.176.255.255.
Deux autres adresses sont réservées : 0.0.0.0 appelée
route par défaut (default route), et 127.0.0.0 l'adresse
de bouclage (loopback address). La route par défaut intervient
dans le routage des datagrammes par IP (cf. maquillage).
Pour le moment, le plus important est le réseau 127.0.0.0, réservé
pour le traffic IP sur la machine elle-même. L'adresse IP 127.0.0.1
fait habituellement référence à l'interface de votre
ordinateur appelée interface de bouclage, qui fonctionne en circuit
fermé. Tout paquet envoyé à cette adresse est immédiatement
retournée à l'expéditeur. Ainsi, le bouclage permet
de réaliser des essais sans obligatoirement utiliser le réseau
"réel".
"Ping localhost" or "ping 127.0.0.1" est régulièrement
utilisé sous UNIX pour vérifier que TCP/IP est correctement
installé et configuré.
L'adresse IP dont vous disposerez finalement est attribuée par
un organisme appelé NIC (Network Information Center). La meilleure
solution consiste à demander à votre fournisseur d'accès
Internet de réserver une adresse IP. Si vous êtes certain
que votre réseau ne sera jamais connecté à Internet,
vous pouvez choisir les adresses IP librement. Mais afin de s'assurer qu'aucun
paquet ne trouvera de chemin vers Internet, il est préférable
d'utiliser des adresses IP valides uniquement dans un réseau privé,
et non valides sur les systèmes connectés à Internet.
Les adresses réservées aux réseaux privés
sont:
-
Classe A: 10.0.0.0
-
Classe B: 172.16.0.0 to 172.31.0.0
-
Classe C: 192.168.0.0
Il est néanmoins possible d'installer une passerelle vers Internet.
En d'autres termes, l'adresse externe est connue d'Internet ; vos
hotes ne sont pas visibles depuis Internet, par contre, ils pourront accéder
au WWW (World Wide Web).
(3.2) Protocole de contrôle
de Transmission TCP (Transmission Control Protocol)
Il a été signalé précédemment qu'IP
ne fournit pas de contrôle de la transmission; TCP est responsable
de cette partie. TCP est un protocole de flux de données,
fiable et orienté connexion.
-
On parle de flux de données, parce que TCP considère
les données comme une entité unique et non comme une suite
de paquets indépendants.
-
Il est fiable car il vérifie l'arrivée de tous les
datagrammes. Si l'un est perdu, l'expéditeur reçoit l'information
correspondante du destinataire; les paquets perdus sont réexpédiés
jusqu'à ce qu'ils aient tous été reçus.
-
Orienté connexion signifie que TCP établit une voie
logique entre les deux ordinateurs; avant l'envoi de données, TCP
transmet des informations de contrôle (dialogue ou handshake)
entre l'expéditeur et le destinataire, afin d'initialiser la communication
entre les deux hôtes.
TCP prend ainsi soin du bon ordonnancement des données.
(4) Le système de nom de domaine
(DNS)
(4.1) Présentation du système
Le système de nom de domaine (DNS, Domain Name System) est essentiellement
une base de données répartie décrivant les ordinateurs
qui composent une partie d'un réseau. Cela permet localement de
contrôler aisément tous les morceaux de la base données,
ce qui conduit à la disponibilité de la base de données
complète de n'importe quel point du réseau, selon un schéma
client- serveur.
Le Serveur de Noms est le programme serveur du mécanisme
client-serveur de DNS. Les Serveurs de Noms disposent de l'information
concernant une partie de la base de données, et la rendent disponible
aux clients, appelés Résolveurs.
Très souvent, les Résolveurs sont constitués de routines
qui créent et envoient des requêtes au Serveur de Nom à
travers le réseau.
La base de données DNS est représentée à
la figure 2. La structure est celle d'un arbre
inversé, avec la racine vers le haut. Le nom de la racine est NULL,
mais on l'écrit usuellement comme un point ("."). Chaque
noeud de l'arbre représente à la fois une partie de la base
de données globale, ainsi qu'un domaine du DNS. Chaque domaine
peut être divisé en sous domaines, enfants du noeud parent.
Figure 2: La base de données DNS
Chaque domaine est repèré relativement à son domaine
parent. Le domaine dispose aussi d'un nom de domaine, qui identifie sa
position dans la base de données, un peu comme le répertoire
racine précise sa place dans le système de fichiers d'un
ordinateur.
Dans le système DNS, le nom de domaine complet est une suite
de repères débutant au domaine et s'étendant jusqu'à
la racine, les repères étant séparés par des
points "." (par exemple: einstein.mathematics.ac.edu), permettant
une administration indépendante de chacun des domaines. Chaque organisation
peut diviser ses domaines en plusieurs sous domaines, dont l'administration
peut être réalisée par d'autres organisations.
Par exemple, le Network Information Center administre le domaine "edu"
(éducation) mais délègue son autorité pour
le sous domaine "ac.edu" (académique) à l'université,
qui autorise le département de physique à administrer le
domaine suivant : "mathematics.ac.edu" (Figure 3).
Figure 3: Gestion des sous domaines
Enfin, il faut signaler qu'un domaine peut contenir des sous domaines
aussi bien que des hôtes. Chaque hôte sur un réseau
a un nom de domaine qui contient des informations sur l'hôte, telles
que son adresse IP ou le routage du courrier, etc. Un hôte peut aussi
avoir un ou plusieurs alias qui sont simplement des références
au nom de domaine canonique. Un exemple: si votre femme s'appelle Marie
Elisabeth, il peut arriver de l'appeler parfois Marie et Elisabeth d'autres
fois. Bien que vous utilisiez des noms différents, vous faites référence
à une personne unique.
Les organisations de domaine sont libres de choisir les noms à
l'intérieur de leur domaine. En effet, le nom importe peu puisqu'il
sera complèté par un nom de domaine qui est unique: ainsi
il est certain qu'il n'apparaîtra jamais de conflit de nom. Par exemple,
deux hôtes appelés einstein peuvent coexister dans le réseau
de l'université. Les données envoyées de einstein.physics.ac.edu
arriveront à einstein.mathematics.ac.edu, car ils appartiennent
à deux sous domaines différents.
(4.2) Pourquoi DNS est-il nécessaire?
Pour résoudre les noms de domaine et les adresses IP, et afin
de localiser les machines des réseaux distants. Comme indiqué
précédemment, il est plus simple de mémoriser des
noms que des nombres, surtout lorsqu'on considère le nombre d'adresses
sur Internet.
Les ordinateurs, au contraire, utilisent naturellement des nombres telles
les adresses IP. Lorsque vous entrez sur Internet en spécifiant
une adresse comme, par exemple, http://www.altavista.com, votre navigateur
envoie une requête au Serveur de Domaine de votre fournisseur d'accès,
qui essaie de déterminer l'adresse IP correspondante. Si votre fournisseur
n'est pas l'autorité pour cette zone, il transmet la requête
au domaine autorité, jusqu'à ce qu'elle arrive au domaine
indiqué. (La figure 4 détaille une recherche avec l'adresse
"einstein.mathematics.ac.edu")
Figure 4: Résolution de einstein.mathematics.ac.edu
sur Internet
Cela signifie que chaque serveur de domaine dispose de toutes les informations
relatives à la zone qu'il contrôle, et aussi des informations
de base sur les autres zones. Quand une requête est envoyée
en dehors de la zone d'autorité, le serveur sait au minimum où
chercher. Cela signifie que la requête peut avoir à transiter
par plusieurs serveurs de domaine avant d'atteindre la destination finale.
même si vous connaissez l'adresse IP de destination, il faut consulter
d'autres serveurs de domaine si votre ordinateur n'est pas dans la même
zone. Il est ainsi clair que le Système de Nom de Domaine ne peut
être centralisé en une seule base de données. Il serait
trop long de trouver un serveur parmis des millions, et la queue serait
longue pour répondre aux milliers de demandes de recherche arrivant
simultanément du monde entier. En outre, il serait inefficace d'appeler
un serveur distant pour communiquer avec un hôte dans la même
zone.
Nous avons parlé jusqu'à présent de la translation
de noms en adresses. Mais comment déterminer le nom d'une machine
dont l'adresse est connue ! Le domaine "in-addr.arpa" (Figure 5) a été
créé pour résoudre ce problème.
On l'appelle domaine inverse et la résolution des adresses
IP en noms de domaine se nomme table inverse (translation inverse).
Le nom de domaine inverse est créé en inversant les nombres
de l'adresse IP, et ajoutant in-addr.arpa à la fin.
Par exemple : rappelez-vous l'adresse IP d'Einstein au département
de mathématique, "149.176.12.7", son nom de domaine est "einstein.mathematics.ac.edu".
Le domaine "mathematics.ac.edu" aurait donc pour nom de domaine inverse:
"176.149.in-addr.arpa", et de même la machine einstein.mathematics.ac.edu
devient "7.12.176.149.in-addr.arpa".
Figure 5: La table inverse
(5) Installation d'un Serveur de Noms
de Domaine (DNS) pour un réseau local (LAN)
avec passerelle sous Linux avec BIND (Berkeley Internet Name Daemon).
La suite suppose que vous savez installer et configurer les cartes réseaux
sous Linux. Les commandes "ifconfig" et "ping localhost" permettent de
vérifier la configuration réseau de chaque ordinateur. Nous
allons maintenant connecter les ordinateurs avec DNS en utilisant BIND.
Il faut au préalable avoir installé l'ensemble BIND, qui
comprend "named" (prononcer name-d, le démon serveur) sur l'ordinateur
acceuillant le serveur de domaine. Nous allons installer un domaine ficif,
que vous pourrez réutiliser pour votre réseau en changeant
simplement le nom des machines et les adresses IP.
Figure 6: Le réseau de Alcomat Distribution
Notre réseau est installé dans la société
"Alcomat Distribution", distributeur spécialisé dans la bière
et les alcools. Le nom de domaine "alcomat.com" a été attribué
par le NIC à la société. Alcomat Distribution dispose
de deux réseaux Ethernet avec les adresses en classe C 192.249.249
et 192.253.253. (Figure 6).
La table des hôtes (fichier /etc/hosts en général)
comporte les informations suivantes:
/etc/hosts |
127.0.0.1 localhost
# Machines du sous réseau alcool
192.249.249.2 whisky.alcomat.com whisky
192.249.249.3 brandy.alcomat.com brandy
192.249.249.4 vodka.alcomat.com vodka
.........
# Machines du sous réseau bière
192.253.253.2 mahou.alcomat.com mahou
192.253.253.3 augustiner.alcomat.com augustiner
192.253.253.4 polar.alcomat.com polar
..........
# Passerelle entre les réseaux Ethernet
192.249.249.1 tubo.alcomat.com tubo tu tub249
192.253.253.1 tubo.alcomat.com tubo tu tub253
|
(5.1) Fichiers de base de données
La première étape consiste à traduire la table
des hôtes en données DNS. DNS est constitué de plusieurs
fichiers: l'un donne la correspondance entre les noms d'hôtes et
les adresses IP. D'autres transforment les adresses IP en nom d'hôtes.
Comme nous l'avons indiqué, il s'agit de la translation inverse,
et chaque sous réseau doit disposer de son propre fichier pour la
réaliser.
J'ai appelé named.hosts le fichier
transformant les noms en adresses; named.249
et named.253 sont les fichiers pour les deux sous réseaux
de la société. Ces fichiers peuvent porter n'importe quel
nom. Ils constituent les fichiers de base de données du DNS.
Il existe en outre deux autres fichiers plus ou moins équivalents
pour tous les serveurs: named.cache et named.local.
Afin de retrouver les différents fichiers nécessaires,
le Serveur de Noms dispose d'un fichier de configuration – pour BIND, il
s'agit généralement de /etc/named.boot.
Les fichiers de base sont spécifiques à DNS. Le fichier de
configuration est lui-même spécifique à l'implémentation
du DNS –nous nous limitons à la description de BIND.
(5.2) Enregistrements de référence
La majorité des enregistrements de ces fichiers sont appelés
enregistrements DNS de référence. Ils doivent être
donnés dans l'ordre suivant:
-
Enregistrement SOA: Désigne l'autorité pour le domaine,
-
Enregistrement NS: Indique le Serveur de Noms pour ce domaine.
Les enregistrements suivants donnent les inforamtions sur les hôtes
du domaine:
-
A: translation nom --> adresse,
-
PTR: translation adresse --> nom (translation inverse),
-
CNAME: nom canonique (nom officiel de l'hôte),
-
TXT: information libre (texte),
-
RP: personne responsable.
Commentaires: Comme toujours, l'utilisation judicieuse des commentaires
et des sauts de ligne facilite la lecture des fichiers DNS. Les commentaires
commencent par un point-virgule et prennent fin avec la ligne. Les
Serveurs de Noms ignorent les commentaires et lignes blanches.
Enregistrement SOA:
Le premier enregistrement de chaque fichier est l'Autorité Primaire
(SOA, Start Of Authority). Cette ligne indique que ce Serveur de Noms est
la source primaire d'information sur les hôtes de ce domaine. Notre
Serveur de Noms, "augustiner", est autorité sur le domaine "alcomat.com"
à cause de l'enregistrement SOA. L'enregistrement SOA est requis
pour les fichiers named.hosts, named.249 et named.253. Nous ajouterons
l'enregistrement SOA dans le fichier "named.hosts".
Enregistrement SOA |
alcomat.com. IN SOA augustiner.alcomat.com. jean.mahou.alcomat.com. (
1 ; Série pour mise à jour
10800 ; Mise à jour 3 heures
3600 ; Nouvelle tentative après 1 heure
604800 ; Expire après 1 semaine
86400 ) ; Minimum TTL 1 semaine
|
Le nom "alcomat.com" doit être dans la première colonne. Le
point à la fin des noms est très important! S'il n'était
pas présent, le domaine "alcomat.com" serait automatiquement ajouté,
ce qui n'aurait plus aucune signification. Nous y reviendrons au sujet
des abréviations.
"IN" signifie Internet. D'autres classes existent, mais aucune n'est
couramment utilisée.
Le premier nom après SOA, augustiner.alcomat.com, est celui du
Serveur de Noms. On trouve ensuite l'adresse E-mail , jean.mahou.alcomat.com
du responsable du Serveur de Noms (en remplacant le premier point "." par
"@"). BIND fournit aussi l'enregistrement de type RP (Responsible Person)
pour cette fonctionalité.
Les parenthèses permettent de développer l'enregistrement
SOA sur plusieurs lignes. La plupart des lignes entre les parenthèses
sont des informations pour les Serveurs de Nom secondaires, que nous n'utilisons
pas dans notre réseau fictif, et qui pourrait être le sujet
d'un prochain article.
Les fichiers "named.249" and "named.253"
contiennent des enregistrements SOA identiques. Remarquons que dans ces
fichiers, le premier nom de l'enregistrement SOA de alcomat.com est remplacé
par le nom correspondant du domaine in-addr.arpa: 249.249.in-addr.arpa
et 253.253.in-addr.arpa.
Enregistrement NS:
La ligne suivante dans chaque fichier de base de données est
l'enregistrement NS (Name Server). Les enregistrements de notre domaine
sont:
Enregistrement NS |
alcomat.com. IN NS augustiner.alcomat.com.
alcomat.com. IN NS tubo.alcomat.com.
|
Ces enregistrements indiquent que deux Serveurs de Noms existent pour le
domaine "alcomat.com". Les Serveurs de Noms sont installés sur les
hôtes "augustiner" et "tubo". Les hôtes qui comme "tubo" disposent
de plus d'une interface réseau (dans notre exemple deux cartes Ethernet)
sont d'excellents choix pour être Serveur de Noms. D'abord parce
qu'ils sont accessibles directement par les machines des deux réseaux,
et souvent ils servent de routeurs. Enfin, ils sont rarement hors service,
car ils sont activement surveillés.
Comme pour l'enregistrement SOA, nous ajouterons les enregistrements
NS aux fichiers named.249 et named.253.
Enregistrements d'adresse et d'alias:
Il reste à indiquer les correspondances adresses --> noms d'hôtes.
Il faut ajouter les enregistrements suivants au fichier "named.hosts".
A record |
;
; Adresses des hôtes
;
localhost.alcomat.com. IN A 127.0.0.1
mahou.alcomat.com. IN A 192.253.253.2
augustiner.alcomat.com. IN A 192.253.253.3
polar.alcomat.com. IN A 192.253.253.4
;
; hôtes avec adresses multiples
;
tubo.alcomat.com. IN A 192.253.253.1
tubo.alcomat.com. IN A 192.249.249.1
;
; Alias
;
edel.alcomat.com. IN CNAME augustiner.alcomat.com.
pol.alcomat.com. IN CNAME polar.alcomat.com.
tu.alcomat.com. IN CNAME tubo.alcomat.com.
tub249.alcomat.com. IN A 192.249.249.1
tub253.alcomat.com. IN A 192.253.253.1
|
Les deux premiers blocs sont très explicites. le "A" indique une
adresse. Chaque ligne associe une adresse à un nom d'hôte.
"tubo", la passerelle de notre réseau, dispose de deux adresses,
et donc son nom apparaît sur deux lignes du fichier.
Le troisième bloc est la table des alias. Pour les trois premiers
alias, nous créons un enregistrement CNAME (nom canonique, nom d'hôte
complet). Pour les deux alias suivants, nous créerons des enregistrements
d'adresse.
Quand un Serveur de Noms reçoit une requête et trouve un
enregistrement CNAME, il remplace le nom par le nom primaire, et recommence
sa recherche. Par exemple, si le Serveur de Noms cherche "tu", il trouve
l'enregistrement CNAME indiquant le nom "tubo", et renvoie les adresses
192.249.249.1 et 192.253.253.1.
Les deux dernières lignes résolvent le problème
lié aux interfaces multiples. Notre passerelle, "tubo" dispose de
deux cartes Ethernet; supposons que l'on souhaite tester l'une des deux
interfaces. La solution habituelle consiste à exécuter "ping"
sur l'interface à tester. Si on exécute "ping tubo", le Serveur
de Noms renvoie les deux adresses. Les alias "tub249" et "tub253" permettent
de sélectionner chacune des interfaces. Pour tester l'interface
192.249.249.1, il suffit d'exécuter "ping tub249", qui réfère
à une unique interface. De même, pour "tub253".
On peut en déduire une règle générale:
Quand un hôte a plus d'une interface, il faut
créer un alias pour chaque adresse de l'hôte, et un enregitrement
"A" pour chaque alias. |
Il en résulte aussi qu'il faut proscrire les noms d'hôtes
tels "tub249" et "tub253", réservés à l'administration
du système.
Enregistrements PTR
Nous allons maintenant créer les correspondances: adresses -->
noms d'hôtes. Le fichier "named.249" contient la table de correspondance
pour le sous-réseau 192.249.49. Les enregistrements de ce fichier
sont de type PTR (pointeur). Il faut un enregistrement (ligne) par hôte.
(Rappelons que le DNS fournit des adresses à partir des noms d'hôtes).
Les adresses sont inversées, puis "in-addr.arpa" est ajouté.
Voici les enregistrements PTR pour le sous-réseau 192.249.249:
Enregistrements PTR |
1.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR tubo.alcomat.com.
2.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR whisky.alcomat.com.
3.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR brandy.alcomat.com.
4.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR vodka.alcomat.com.
|
Rappelons que "tubo" a deux adresses puisqu'il dispose de deux interfaces.
Néanmoins, une seule apparaît dans le fichier "named.249".
En effet, ce fichier renseigne uniquement sur le sous-réseau 192.249.249,
et "tubo" ne dispose que d'une interface d'adresse 192.249.249.1 sur ce
réseau. Le fichier "named.253" est équivalent.
(5.3) L'ensemble des fichiers de
notre domaine fictif
La table des hôtes du domaine alcomat.com
named.hosts |
alcomat.com. IN SOA augustiner.alcomat.com. juan.mahou.alcomat.com. (
1 ; Serial for updates
10800 ; Refresh after 3 hours
3600 ; Retry after 1 hours
604800 ; Expire after 1 week
86400 ) ; Minimum TTL of 1 week
;
; Nos Serveurs de noms
;
alcomat.com. IN NS augustiner.alcomat.com.
alcomat.com. IN NS tubo.alcomat.com.
;
; Adresses des hôtes
;
localhost.alcomat.com. IN A 127.0.0.1
mahou.alcomat.com. IN A 192.253.253.2
augustiner.alcomat.com. IN A 192.253.253.3
polar.alcomat.com. IN A 192.253.253.4
whisky.alcomat.com. IN A 192.249.249.2
brandy.alcomat.com. IN A 192.249.249.3
vodka.alcomat.com. IN A 192.249.249.4
;
; hôtes avec adresses multiples
;
tubo.alcomat.com. IN A 192.253.253.1
tubo.alcomat.com. IN A 192.249.249.1
;
; Alias
;
edel.alcomat.com. IN CNAME augustiner.alcomat.com.
pol.alcomat.com. IN CNAME polar.alcomat.com.
tu.alcomat.com. IN CNAME tubo.alcomat.com.
tub249.alcomat.com. IN A 192.249.249.1
tub253.alcomat.com. IN A 192.253.253.1
|
Les fichiers de correspondance adresse
--> nom d'hôte named.249 et named.253
named.249 |
249.249.192.in-addr.arpa. IN SOA augustiner.alcomat.com. juan.mahou.alcomat.com. (
1 ; Serial for updates
10800 ; Refresh after 3 hours
3600 ; Retry after 1 hours
604800 ; Expire after 1 week
86400 ) ; Minimum TTL of 1 week
;
; Serveurs de nom
;
249.249.192.in-addr.arpa. IN NS augustiner.alcomat.com.
249.249.192.in-addr.arpa. IN NS tubo.alcomat.com.
;
; Table de translation inverse
;
1.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR tubo.alcomat.com.
2.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR whisky.alcomat.com.
3.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR brandy.alcomat.com.
4.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR vodka.alcomat.com.
|
named.253 |
253.253.192.in-addr.arpa. IN SOA augustiner.alcomat.com. juan.mahou.alcomat.com. (
1 ; Serial for updates
10800 ; Refresh after 3 hours
3600 ; Retry after 1 hours
604800 ; Expire after 1 week
86400 ) ; Minimum TTL of 1 week
;
; Name Servers
;
253.253.192.in-addr.arpa. IN NS augustiner.alcomat.com.
253.253.192.in-addr.arpa. IN NS tubo.alcomat.com.
;
; Address to name map
;
1.253.253.192.in-addr.arpa. IN PTR tubo.alcomat.com.
2.253.253.192.in-addr.arpa. IN PTR mahou.alcomat.com.
3.253.253.192.in-addr.arpa. IN PTR augustiner.alcomat.com.
4.253.253.192.in-addr.arpa. IN PTR polar.alcomat.com.
|
L'adresse de boucle
Il faut au Serveur de Noms un fichier supplémentaire pour le
"réseau de boucle": named.local. Cette adresse est utilisée
par les machines pour des échanges avec elles-même. Le réseau
de boucle est (pratiquement) toujours 127.0.0 et l'adresse IP 127.0.0.1.
named.local |
0.0.127.in-addr.arpa. IN SOA augustiner.alcomat.com. juan.mahou.alcomat.com. (
1 ; Serial for updates
10800 ; Refresh after 3 hours
3600 ; Retry after 1 hours
604800 ; Expire after 1 week
86400 ) ; Minimum TTL of 1 week
;
; Name Servers
;
0.0.127.in-addr.arpa. IN NS augustiner.alcomat.com.
0.0.127.in-addr.arpa. IN NS tubo.alcomat.com.
;
; Address to name map
;
0.0.127.in-addr.arpa. IN PTR localhost.
|
Le fichier named.cache
Ce fichier contient les adresses et noms de tous les Serveurs de Noms
racine d'Internet. Si vous ne prévoyez pas de connexion de votre
réseau à Internet, il est inutile.
Bien que la distribution BIND dispose généralement de
ce fichier (named.root ou named.cache), il est conseillé de télécharger
via "ftp" en anonyme la dernière mise à jour de ce fichier
depuis ftp.ts.internic.net(198.41.0.5).
Comme ce fichier est commun à pratiquement tous les Serveurs de
Noms et est installé automatiquement par BIND, nous ne l'expliquerons
pas. Il faut simplement connaitre le nom qu'il porte dans votre version
de BIND.
Le fichier de démarrage: named.boot
Finalement, il nous manque le fichier permettant d'unifier la base de
données. En d'autres termes, le Serveur de Noms a besoin d'un fichier
qui lui indique où sont situés les fichiers de base de données.
BIND lit le fichier /etc/named.boot. Dans notre exemple, les
fichiers de base de données sont dans le répertoire /usr/local/named.
Ces fichiers peuvent être situés dans un autre répertoire,
mais il est recommandé de ne pas les placer dans le système
de fichiers racine à cause du manque de place.
named.boot |
directory /usr/local/named
primary alcomat.com named.hosts
primary 249.249.192.in-addr.arpa named.249
primary 253.253.192-in-addr.arpa named.253
primary 0.0.127.in-addr.arpa named.local
cache . named.cache
|
Une fois tous ces fichiers installés, il reste à activer
le démon "named" au démarrage de la machine.
(5.4) Abréviations
Jusqu'à présent, nous avons créés
des fichiers très détaillés pour faciliter la compréhension.
Néanmoins, il existe de nombreuses abréviations couramment
utilisées.
L'origine
La deuxième colonne du fichier de démarrage
"named.boot" indique toujours un domaine. Ce domaine est la clé
de l'abréviation la plus utile, et il indique l'origine de
toute l'information pour le fichier correspondant.
L'origine est ajoutée à
tous les noms du fichier qui ne se terminent pas par un point !
(par exemple, "mahou.alcomat.com" deviendrait "mahou.alcomat.com.alcomat.com").
L'origine est différente pour chacun des fichiers de la base de
données.
L'adresse de "mahou" dans named.hosts:
mahou.alcomat.com. IN A 192.253.253.2
aurait pu être écrite:
mahou IN A 192.253.253.2
Dans le fichier named.249 l'adresse:
2.249.249.192.in-addr.arpa. IN PTR whisky.alcomat.com.
est équivalente à:
2 IN PTR whisky.alcomat.com.
puisque 249.249.192.in-addr.arpa est l'origine.
La notation @
Si le nom de domaine est le même que l'origine, il peut être
déterminé par "@". Cela apparaît souvent avec l'enregistrement
SOA:
@ IN SOA augustiner.alcomat.com. juan.mahou.alcomat.com. (
1 ; Serial for updates
10800 ; Refresh after 3 hours
3600 ; Retry after 1 hours
604800 ; Expire after 1 week
86400 ) ; Minimum TTL of 1 week
Répétition des noms précédents
Si la première colonne d'un enregistrement est un espace ou
une tabulation, le nom de l'enregistrement précédent est
utilisé. Le travail est ainsi grandement facilité quand plusieurs
enregistrements font référence à un même nom:
tubo IN A 192.253.253.1
IN A 192.249.249.1
Voici maintenant le fichier "named.hosts" sous sa forme abrègée.
Un bon exercice consisterait à réécrire les autres
fichiers en utilisant les abréviations;-))
named.hosts (abrègé) |
@ IN SOA augustiner juan.mahou (
1 ; Serial for updates
10800 ; Refresh after 3 hours
3600 ; Retry after 1 hours
604800 ; Expire after 1 week
86400 ) ; Minimum TTL of 1 week
;
; Notre Serveur de noms (le nom @ est inclus)
;
IN NS augustiner.alcomat.com
IN NS tubo.alcomat.com.
; Dans ce fichier seul, le Nom de Domaine peut être éliminé.
(alcomat.com);
des Serveurs de Noms, parce que named.hosts à la même origine!
;
; Adresses des hôtes
;
localhost IN A 127.0.0.1
mahou IN A 192.253.253.2
augustiner IN A 192.253.253.3
polar IN A 192.253.253.4
whisky IN A 192.249.249.2
brandy IN A 192.249.249.3
vodka IN A 192.249.249.4
tubo IN A 192.253.253.1
IN A 192.249.249.1
;
; hôtes avec adresses multiples
;
tub249 IN A 192.249.249.1
tub253 IN A 192.253.253.1
;
; Alias
;
edel IN CNAME augustiner
pol IN CNAME polar
tu IN CNAME tubo
|
(5.5) La bibliothèque de résolution
(Resolve)
La contre-partie du Serveur de Noms est la bibliothèque de Résolution,
constituée d'un ensemble de fonctions de la bibliothèque
"C" standard sous Linux. Les routines les plus importantes sont:
-
gethostbyname, qui renvoie toutes les adresses IP d'un hôte
et
-
gethostbyaddr, qui renvoie le nom primaire de l'hôte ayant
l'adresse IP donnée.
Le fichier le plus important est host.conf, qui contrôle la
bibliothèque de résolution (encore appelée résolveur).
Il se situe dans le répertire /etc et détermine en
particulier quels sont les services requis par le résolveur, et
dans quels ordres ces services seront demandés.
Pour notre domaine fictif, nous utiliserons seulement deux options:
order et multi.
-
Order détermine l'ordre des services consultés
-
Multi signale qu'un hôte peut disposer de plusieurs adresses
(fait uniquement référence au fichier /etc/hosts. Les arguments
possibles sont on et off.
Dans l'exemple suivant, le fichier /etc/hosts indique au résolveur
d'utiliser d'abord DNS, puis ensuite le fichier /etc/hosts.
/etc/host.conf |
# /etc/host.conf
# Utilisation de named puis la table d'hôtes:/etc/hosts
order bind hosts
# Autorisation d'adresses multiples (uniquement pour /etc/hosts)
multi on
|
Puisque notre résolveur utilise DNS, nous devons lui indiquer
quel Serveur de Noms consulter. Le fichier resolv.conf offre cette
fonctionnalité.
L'option la plus importante dans "resolv.conf" est nameserver,
qui indique les Serveurs de Noms à consulter. Un maximum de trois
Serveurs de Noms peut être indiqué. L'ordre de recherche correspondant
à l'ordre dans le fichier, il est conseillé d'indiquer prioritairement
les Serveurs de Noms les plus fiables.
Il existe deux options supplémentaires - domain
et search - qui indique un nom de domaine
automatiquement ajouté quand le résolveur ne trouve pas l'adresse.
Cela signifie dans notre exemple que "ftp mahou" est automatiquement transformé
en "ftp mahou.alcomat.com". Ainsi, on n'est pas obligé de taper
le nom complet. Cette option ne permet de spécifier qu'un unique
nom de domaine, alors que search en accepte plusieurs. L'inconvénient
est alors que la recherche dans une liste de nom de domaine est plus longue.
/etc/resolv.conf |
# /etc/resolv.conf
# Domaine Alcomato Distribution
domain alcomat.com
#
# Le Serveur de Noms
# Si nécessaire, ajouter l'adresse de votre fournisseur
# d'accès Internet
nameserver 192.253.253.1
|
(5.6) Tests avec nslookup
Avant d'utiliser l'utilitaire "nslookup", qui utilise BIND, nous allons
vérifier que "syslog" n'indique aucune erreur. Si vous avez configuré
le démarrage afin que "named" démarre automatiquement avec
le système, et qu'un message de "named" apparaît, il est actif.
Si vous préférez démarrer "named" manuellement, lancez
la commande suivante (seul "root" peut le faire):
# /etc/named -b /etc/named.boot
-
La commande:
# grep daemon /etc/syslog.conf
doit renvoyer une ligne équivalente à
*.err;kern.debug;daemon,auth.notice /var/adm/messages or /var/log/messages
cela indique, selon votre distribution Linux que les messages de syslog
se trouvent en /var/adm/messages ou /var/log/messages file.
-
Avec la commande
# grep named /var/adm/messages (ou /var/log/messages)
un message équivalent au suivant devrait apparaître, par
exemple
Feb 12 21:16:48 tubo named [3221]: starting (or restarted)
Si une erreur survient, le message correspondant apparaît, par exemple
Feb 12 21:16:48 tubo named [3221]: named hosts Line 15: database
format error (192.249.249.3), indiquant le fichier concerné,
et les lignes responsables de l'erreur.
Après correction de l'erreur, la commande:
# kill -HUP 'cat /etc/named.pid'
permettra de relire les fichiers de base de données.
Tests avec nslookup
L'utilitaire "nslookup" donne accès à tout enregistrement
de n'importe quel Serveur de Noms. Nous nous limiterons ici à quelques
tests élémentaires.
Recherches locales:
-
Recherche d'un hôte local par son nom:
# nslookup vodka
Server: tubo.alcomat.com
Address: 192.253.253.1
Name: vodka.alcomat.com
Address: 192.245.245.4
|
|
-
Recherche d'un hôte local par son adresse:
# nslookup
192.245.245.2
Server: tubo.alcomat.com
Address: 192.253.253.1
Name: whisky.alcomat.com
Address; 192.245.245.2
|
Si les deux tests précédents fonctionnent comme indiqué,
votre Serveur de Noms est correctement installé pour votre domaine.
Recherche d'hôtes distants:
Si votre réseau dispose d'un accès à Internet,
il est recommandé d'utiliser "nslookup" pour rechercher un hôte
distant.
-
Recherche d'un hôte distant par son nom:
# nslookup ftp.uu.net
Server: tubo.alcomat.com
Address: 192.253.253.1
Name: ftp.uu.net
Address: 192.48.96.9
|
|
-
Recherche d'un hôte distant par son adresse:
# nslookup 192.48.96.9
Server: tubo.alcomat.com
Address: 192.253.253.1
Name: ftp.uu.net
Address: 192.48.96.9
|
Ces nouveaux tests, s'ils sont concluants,indique que votre Serveur
de Noms peut contacter les Serveurs de Noms racine (fichier: named.cache)
et obtenir de leur part les informations sur les hôtes distants. |